Cet été notre média vous invitait à rejoindre Télé Millefaces une semaine de création autour de nouveaux programmes pour Télé Millevaches. Avec Sophie Fesdjian, enseignante en région parisienne de passage en Creuse, nous avons interviewé des saisonniers afin de comprendre quels étaient leurs moyens de subsistance.

Pourquoi n’y a-t-il pas de sujet lié à l’économie sur le site de Télé Millevaches ? C’est ce qui est ressorti des discussions avec les participants venus s’intéresser aux programmes de notre média. Un sujet a particulièrement retenu l’attention de l’équipe éphémère : l’argent ! Les questions ont alors émergé et notamment celles liées à la subsistance des saisonniers sur le plateau.

Comment réussir à se dégager un SMIC ? Monter une activité tout en vivant du RSA ? Doit-on pouvoir compter sur la famille en cas de coup dur — ou sur un hypothétique héritage ? C’est avec ce sujet que Sophie, enseignante mais également docteure en anthropologie sociale, s’est essayée au métier de journaliste et à l’exercice du micro-trottoir. Le premier est réalisé sur le marché de Gentioux, le second au marché des Simples sur l’île de Vassivière. Ce qui frappe, c’est la franchise des exposants. Sans détour, ils racontent leurs projets, leurs galères, et la débrouillardise qu’il faut pour tenir.

« Les aides pour les producteurs et la vente de nos produits, ça permet de faire vivre les bêtes mais pas nous. Moi, je vis du RSA », raconte un éleveur de Gentioux, qui prépare des sandwichs sur le marché pour arrondir les fins de mois.
« Il y a quelques années, j’ai eu de gros dégâts à cause de la grêle. La Solidaire m’a fait un prêt », explique un maraîcher aidé par l’organisme de soutien aux projets du territoire. « Donner des coups de main à droite à gauche, faire du troc… Une bonne partie de l’économie locale repose là-dessus, bien plus que sur des emplois bien payés », résume un jeune libraire.

Ce premier pas vers une parole décomplexée sur les moyens de subsistance donnera peut-être lieu à d’autres reportages. À suivre…